La recherche sur le cancer du sein a depuis longtemps confirmé que l’on pouvait réduire la mortalité de façon significative, si ce cancer était précocement détecté.
Après plus de quarante ans de pratique quotidienne, formé par le Professeur André WILLEMIN, il m’est apparu que les progrès en imagerie ont nettement contribué à augmenter la possibilité d’une découverte très précoce.
La fibre argentique a eu sa part mais les progrès depuis plus de 15 ans de la numérisation haute résolution (50mμ), d’abord par plaque puis avec les capteurs directs, ont accéléré la découverte de signes très précoces.
Il y a plus de trois ans que la tomosynthèse a permis de découvrir des signaux encore plus petits (imagerie en coupe) et a amélioré de plus de 40% pour certains auteurs, l’efficience de l’imagerie radique.
Cette amélioration s’accompagne d’une qualité d’image exceptionnelle. Il est en effet réalisé entre 30 et 80 coupes lisibles par incidence, coupes millimétriques avec une résolution de 50 à 100 mμ.
L’irradiation pour obtenir ces coupes avec le matériel que nous utilisons, reste entre 0.9 et 1,2% de celle d’un cliché standard, avec les appareils les plus récents, que nous utilisons depuis plus de deux ans maintenant.
Les aides à la lecture et la détection automatique ainsi que la comparaison sur grands écrans (12 millions de pixels) permettent pour le radiologue une lecture facilitée avec un temps de lecture, certes un peu plus long (il peut y avoir jusqu’à quatre lectures).
Rappelons que pour le radiologue diagnosticien, il ne saurait être question d’interpréter des mammographies sans avoir personnellement examiné, cliniquement, la patiente.
D’aucun ont depuis des décennies, complété l’examen clinique, notamment la palpation, par une écho-palpation couchée, avec des sondes de haute fréquence, détectant des signaux de 2 à 3 mm, parfois non visibles en mammographie (près de 20% des cas pour de nombreux auteurs).
L’IRM a toujours sa place.
La lecture des coupes de tomosynthèse, permet de cibler l’étude aux ultra-sons, qui en devient encore plus performante.
Il existe également des possibilités d’accès à des prélèvements qui sont facilités par la technologie.
Le défi, il y a vingt ans, pour Lazlo TABAR était d’améliorer la qualité des images, la tomosynthèse a relevé ce défi avec l’apparition de la 3D et bientôt l’holographie.
Rappelons cependant, que déjà en 1824, VELPEAU écrivait qu’il ne se fondait jamais, pour reconnaître la bénignité ou la malignité d’une tumeur, sur un seul signal et aujourd’hui rappelons que le diagnostic d’un cancer relève uniquement de l’anatomopathologie.
Soulignons que le radiologue dont le travail doit être facilité par un examen cliniquement rigoureux, se doit de rester un médecin à l’écoute de la patiente, qui pourra dialoguer avec lui.
L’approche diagnostique du cancer est un travail d’équipe médicale associant médecin, manipulatrice et secrétaire, qui requiert de nombreuses qualités humaines : outre la vigilance, la modestie est la règle pour tous.
Le seul but est de ne pas méconnaître une lésion maligne.
Ainsi la tomographie a contribué à améliorer la détection précoce, elle est déjà à l’oeuvre dans un grand nombre de pays civilisés.
Puissent ces quelques images de tomosynthèse contribuer à faire évoluer les plateaux techniques en mammographie en attendant l’utilisation de la téléradiologie, permettant ainsi une détection à un stade le plus précoce possible, du cancer du sein.
Dr Pierre-Alain Goumot - Dr Romuald Ferré
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